Le 4L Trophy : le rallye-raid mythique de la jeunesse
Imaginé et créé en 1997 par Jean-Jacques Rey, fondateur de Désertours et ancien pilote de rallye-raid, le 4L Trophy est devenu une course mythique pour deux générations de jeunes. Alors qu’une nouvelle édition débutera le 15 février prochain, l’occasion est belle de revenir sur l’histoire de l’épreuve.
Voilà plus de quarante ans que Jean-Jacques Rey vit avec le désert, dont il est tombé amoureux pendant les nombreux rallyes-raid qu’il a fait dans différents pays d’Afrique, dont le prestigieux Paris-Dakar. Cet attachement viscéral, il a voulu le partager avec le plus grand nombre, et surtout la jeunesse. C’est ainsi qu’est née l’idée d’une course qui, en 27 ans, est devenue mythique : le 4L Trophy.
Sur la base d’un raid-aventure, l’épreuve fait voyager des équipages de deux jeunes de moins de 28 ans à bord d’un véhicule mythique de la production automobile française – les fameuses Renault 4L – pour un voyage de 12 jours et 6 000 kilomètres.
Avant cela, les jeunes doivent trouver des sponsors, souvent parmi les entreprises, institutions ou collectivités de leurs régions, pour faire l’acquisition d’un véhicule puis le retaper et payer les frais d’engagement : le 4L Trophy, c’est avant tout l’apprentissage de l’autonomie. Une fois cette première étape bouclée, tous les équipages rallient le pays Basque – pays de naissance de Jean-Jacques Rey – pour prendre le départ de la course.
Seuls trois équipages s’étaient présentés à la première édition. Celle qui débutera le 15 février prochain en accueillera plus de 1000. « Au départ, le projet semblait fou. Il l’était ! Mais l’histoire du 4L Trophy c’est celle d’une course qui sonne comme un rite de passage. Elle symbolise une étape dans la vie de ces jeunes. C’est une fierté pour moi », s’enthousiasme Jean-Jacques Rey.
Une épreuve, des voyages
Le Raid 4L Trophy se caractérise avant tout par la dimension de voyage, qui recoupe plusieurs définitions. Il y a l’aspect initiatique, donc. Mais il y a aussi la diversité des terrains, qui sonne comme autant de périples. Parties de France, les Renault 4 traversent l’Espagne, puis le détroit de Gibraltar, côtoient l’Atlas et arrivent aux dunes de Merzouga, aux portes du désert marocain. Certains véhicules, avant de rallier la ligne de départ, viennent même d’autres pays, car les participants ne sont pas seulement des français.
Enfin, et c’est peut-être le plus important des aspects, il y a la solidarité, comme pour toute aventure organisée par Désertours. En l’occurrence, grâce à l’association Enfants du désert, les participants trophistes concourent à développer la scolarisation des enfants de la province d’Errachidia. Grâce aux dons qu’ils récoltent, des infrastructures ont pu voir le jour, qu’il s’agisse de garderies, d’écoles ou encore de bibliothèques. Outre ces participations, chaque équipage apporte avec lui, à bord de sa 4L, du matériel scolaire et sportif utile aux enfants de la région.
« Voyager est important pour une raison simple : on protège mieux ce que l’on connaît », commente Géraldine Rey, qui a pris la relève de Jean-Jacques Rey à la direction de Désertours, « c’est pour cela que le 4L Trophy est si important. Par ailleurs, il explique à la jeunesse que ce qu’ils prennent en plaisir, doit être rendu aux populations locales. C’est fondamental. »
Cette épreuve, dont le succès ne se dément pas depuis bientôt trente ans, a sans aucun doute encore de beaux jours devant elle. les viennent reprendre possession d’un corps qui a menacé de les abandonner. J’admire leur courage et leur détermination plus que toute autre chose », explique Géraldine Rey. Cette course d’orientation dans le désert revêt donc pour elles une signification toute particulière : celle de retrouver le chemin d’une vie qu’elles abordent avec une énergie nouvelle !